suppukuLe site Seppukoo propose un « suicide virtuel » aux utilisateurs de Facebook, afin de « libérer votre corps numérique. »

L’ennemi, ici, ce sont les entreprises qui font du profit en connectant les gens tout autour du monde, exploitant et monnayant votre vie privée, vos profils, identités, relations.
(…) Il suffit de prendre son courage à une main, saisir la souris, entrer son compte utilisateur Facebook et son mot de passe, avant de commettre le clic fatal qui désactivera votre compte. Et rejoindre le vaste réseau social des suicidés de Facebook.
Ironiquement, le site Seppukoo.com reproduit tous les aspects d’un réseau social qu’il subvertit de manière ludique, en révélant ce qui se cache derrière les interfaces séduisantes et la rhétorique enthousiaste. (…) Dans ce nouveau réseau «antisocial», votre popularité ne se comptera plus en nombre d’amis mais en pouvoir d’influence. Plus vous réussirez à convaincre d’amis de vous rejoindre dans ce suicide viral et virtuel, plus vous gagnez de points. Non sans sarcasme, Seppukoo.com invite l’internaute à redécouvrir «l’importance d’être quiconque plutôt que de prétendre être quelqu’un».
(…) Le seppukoo est surtout symbolique. Seul le profil sera désactivé. Il reste très difficile de supprimer définitivement son compte sur Facebook.

Bon, pourquoi pas (en rire), mais j’ai la sensation que ce collectif se prend un peu trop au sérieux :

Ce «groupe artistique imaginaire» est composé de Clemente Pestelli and Gionatan Quintini. Leur objectif : «Démontrer les liens invisibles entre l’infosphère, les synapses neuronales et la vie réelle».

Ceci dit, je trouve que leur site est plutôt chouette!
Lu dans : Seppukoo, réseau antisocial, dans Libération le 08/12/09