Avant d’arriver chez L’Œil au Carré, j’avais une idée vague et « mystifiée » de la rédaction web. Mais entre ce que je pensais et la réalité du quotidien de ce métier, qu’en est-il ?
Comme je vous le racontais dans mon précédent billet « Vis ma vie de stagiaire en gifs« , j’anime un blog personnel depuis plus de trois ans. Pour de nombreuses blogueuses, rédactrice web est le métier idéal. D’ailleurs, écrire des textes tous les jours, ça ne me semblait pas si différent de mon blog. Et pourtant…
« Être rédactrice web, c’est rédiger des contenus sur des sujets qui me plaisent »
Nous travaillons pour des entreprises aux activités très variées (RH, construction, acteurs de l’innovation…), avec des sujets de prédilection qui nécessitent de s’immerger dans chacune de leur spécialité. Difficile ? Pas vraiment en fait. Nous écrivons pour des publics novices, et je suis encadrée par mes collègues, en plus de nos clients qui nous orientent lorsqu’une question technique se pose. Donc pas d’imposture, mon boulot consiste à rendre accessibles des informations pas très sexy de prime abord.
Au début, le fameux syndrome de la page blanche était au rendez-vous. Au final, il suffit de prendre confiance en soi, de relever ses manches et d’écrire. Je prends désormais énormément de plaisir à rédiger sur des sujets qui ne me concernent pas directement, car c’est aussi un défi à relever !
Une vie sans défi, c’est comme une vie sans beurre salé : tout est fade (bretonne un jour, bretonne toujours !).
« Donc tu rédiges toute la journée ? Ce n’est pas un peu ennuyeux à force ? «
Chez L’Œil au Carré, je ne suis pas uniquement rédactrice web, je suis aussi Community Manager. Pour m’imprégner de chaque sujet, je réalise une veille au quotidien, pour trouver ensuite le contenu idéal sur chaque réseaux et des idées de sujets à rédiger sur les différents blogs que j’anime. Je passe aussi une grande partie de mon temps à faire des recherches pour compléter mes connaissances et croiser mes sources.
Côté rédaction, je baigne au quotidien dans le référencement naturel (qu’on appelle aussi SEO). Donc non, ce n’est pas ennuyeux, au contraire ! C’est très enrichissant, d’un point de vue professionnel (pour le développement de nouvelles compétences) et personnel (pour l’apport de culture générale et de vocabulaire) !
« Vu que tu adores écrire, c’est juste trop facile pour toi ! »
Certes, aimer écrire est un avantage. Mais écrire pour le web, c’est différent d’une rédaction spontanée dans son journal intime . La rédaction web est bien plus complexe que ça : comme dit plus haut, le référencement est indispensable. Car derrière chaque article, billet ou tweet se cache la volonté d’acquérir plus de visibilité et donc plus de lectorat.
Bien structurer son texte, optimiser les liens, les images et surtout donner envie de lire sur un écran… Cela s’apprend petit à petit ! Enfin, il faut adapter sa tonalité et son vocabulaire en fonction du public qui lira le contenu en question : impossible d’intéresser des jeunes en recherche d’emploi si on lui parle comme à la ménagère de moins de 40 ans ! (mais on aime bien aussi les ménagères, promis)
De plus, rédiger cinq jours sur sept est un exercice assez éprouvant. Il arrive souvent un moment où on se retrouve bloqué devant son ordinateur. Où on se dit « Mais mince, je n’arrive plus à trouver mes mots » / « Je ne sais plus ce que je voulais dire » / « Je ne trouve pas de plan » / « Je sens bien que je n’utilise pas le terme exact » (choisissez la/les phrases qui vous conviennent). Mais comme le dit Zviane dans sa bédé : Lâche pas. De toute façon, on est des warriors chez L’Œil au Carré !
Vient ensuite le casse-tête chinois du titre : être court et précis, donner envie aux internautes de continuer leur lecture, être informatif mais pas trop, placer les bons mots-clés au bon endroit, etc. Autant de contraintes qui font que les titres et moi, on n’est pas vraiment copains ! Mais à force de rédiger, on acquiert des trucs et astuces qui nous aident.
Au final, pour être franche, j’ai parfois pris peur en voyant la réalité de la rédaction web, en me disant que je ne serai jamais capable de le faire. Mais avec de la confiance en soi, un bon coup de boost de la part de ses collègues (des amours !) et des recherches en parallèle pour trouver la solution suffisent à continuer ce merveilleux métier de rédactrice web !
Pascale a commenté :
C'est hyper intéressant et rafraîchissant de découvrir la perception qu'une petite nouvelle peut avoir de notre métier ! Avec l'expérience, il y a beaucoup de choses qui passent, mais on a toujours une petite faiblesse qui reste (pour moi, ce sont les titres : il m'arrive encore de bien galérer !). Heureusement, après tout... ça prouve qu'on est humain !
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