L’été a déjà bien pointé le bout de son nez, l’occasion pour toute l’équipe d’enlever le temps d’un article nos casquettes de tauliers des réseaux sociaux pour enfiler nos casquettes spéciales bronzette (sauf Marie qui a un bob Ricard). On avait envie de profiter de la pause estivale pour vous parler des trucs qu’on aime lire, écouter, vivre, en dehors de notre travail. Et croyez-nous on en a plein à vous conseiller.
// Stéphanie
L’Œil au Carré, cette agence qui ne laisse aucun répit à la culture même pendant vos vacances, sur vos serviettes de plage ou dans vos sacs à dos. Et en parlant de sac à dos, il y a deux livres « spécial randonnée » que j’adore. Le premier, c’est Wild de Cheryl Strayed, que vous connaissez probablement. C’est l’histoire d’une fille pour qui la vie n’est pas un long fleuve tranquille et qui décide d’aller tenter le Pacific Crest Trail, équipée de son sac à dos trop lourd et d’une farouche volonté de mettre un pied devant l’autre. C’est inspirant comme un livre de développement personnel et ça fait voyager comme un morceau de Franky Vincent.
Le deuxième : « A Walk in the woods » d’un certain Bill Bryson, un type que j’admire tant son écriture est jubilatoire et ses récits de voyage truculents. Commencez donc avec cette randonnée entamée par deux potes sur le circuit de l’Appalachian Trail ! Certains passages m’ont fait rire aux éclats et « rire aux éclats » rime super bien avec « vacances ». Vous penserez à moi quand il évoque l’ours…
Les deux œuvres sont rédigées dans un anglais franchement accessible mais Bill Bryson est très bien traduit, vous aurez aussi un fou rire avec la version française (mais vous n’aurez pas les belles couvertures).
En cas d’insolation, gardez aussi sous le coude Tragédie à l’Everest de John Krakauer. Si vous souhaitez dissuader un ami de se lancer dans une conquête de l’Himalaya, ce livre a fait ses preuves sur moi (ou alors c’est parce que j’ai le vertige mais je pense quand même que c’est le livre). Pour rappel, John Krakauer c’est aussi le journaliste qui a écrit Into the wild et inspiré le film du même nom. Le type a visiblement un truc avec les fins tragiques.
C’est très « wild » tout ça, c’était même pas fait exprès mais ça vous fait gagner une inspiration quote pour la peine. Et comme elle est de Thoreau, je vous interdis de la critiquer : « All good things are wild and free ».
Si avec ça vous ne passez pas un été inoubliable…
// Pierre
De temps à autre, lorsque je me promène au cœur des internets, il m’arrive de faire de belles découvertes ! Et justement, cette année, au cours d’une sortie nocturne sur la toile, j’ai découvert la Saison 1 de Transfert, un podcast lancé il y a un an par le site Slate.fr.
« Les podcasts, c’est oooold ! » Et bien détrompez-vous, depuis le récent succès hallucinant de la série Serial outre-Atlantique, ce format audio revient en force et Slate a décidé, pour notre plus grand plaisir, de tenter sa chance en se penchant… sur la vie des gens.
Mais de quoi ça parle Transfert ? Et bien c’est simple, chaque épisode s’intéresse aux histoires plus ou moins rocambolesques de personnes comme vous et moi. Romances complexes, histoires de famille, témoignages, après avoir écouté l’intégralité de la première saison, certains récits restent encore ancrés dans un coin de mon esprit.
J’aimerais vous en recommander deux en particulier. Tout d’abord, l’incroyable histoire de Gabriel, un jeune français qui est tombé fou amoureux lors de son voyage en Inde.
Le second épisode que je vous conseille m’a véritablement laissé sans voix, il raconte l’histoire de Nathalie, une passionnée de littérature qui s’est liée d’amitié sur internet avec Ulrich, un blogueur musique hyper calé qui habite en Irlande.
Alors si vous ne savez pas quoi faire cet été, installez-vous confortablement, lancez un épisode et laissez-vous porter au fil d’histoires incroyables.
// Romain
Et si on profitait de l’été pour parler du conflit syrien ? Rassurez-vous l’angle que je vous propose est beaucoup plus intéressant que celui des personnalités politiques et des medias avec une once de recul sur le tout instantané. Kobane Calling de Zerocalcare raconte l’histoire de son auteur à travers un périple en Syrie. Posé en Monsieur Tout-le-monde à quelques centaines de mètres de combattants de Daesh, imaginez que le tableau est plutôt original comparé à ce qu’on connait. S’en suivent donc des traversées de villes ravagées, des récits de civils, de combattants kurdes, des anecdotes de voyageur et une bonne mise au clair sur le pourquoi du comment du putain mais que se passe-t-il en Syrie ?!
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En lecture plus légère, je ne saurais que trop vous conseiller de vous pencher sur Lastman. Série prévue en 12 tomes, le 10e sort en librairies le 23 août et s’annonce déglingo. Vous y retrouverez une belle histoire, des personnages attachants, de la grosse bagarre et un univers à découvrir. L’oeuvre a eu droit a son prequel sur petit écran, si vous passez à Paris la Villette organise une diffusion en plein air le 22 Juillet.
On notera aussi des lectures en vrac comme le comic book Preacher reéditée par Urban Comics, Puta Madre par Run et Neyef chez les fous du Label 619 et la Revue Dessinée.
Et pour accompagner ça en musique j’ai trouvé Yasmine Hamdam et McBess pour le côté pépouze, et Lomepal pour sa plume :
// Marie
En vacances, on a du temps, plein, notamment pour se caler devant un film de près de 3 heures : Amores Perros, ou Amours Chiennes, d’Iñárritu. Un petit bijou que j’ai visionné un milliard de fois (soit un peu plus que Le Cercle des Poètes Disparus… à 12 ans, j’étais amoureuse d’Ethan Hawke :) Ce que j’aime dans ce film ? La narration, antéchronologique, des parcours qui se croisent et se percutent, le tout dans un pays que j’aime profondément : le Mexique. Et la BO de ce film, tout bonnement géniale, entre Control Machete et Nacha Pop…
Autre histoire, autre voyage : le Québec. De passage au WAQ en avril dernier, j’ai ramené dans mes valises la trilogie d’Eric Plamondon (Hongrie-Hollywood Express, Mayonnaise et Pomme S). Ici aussi, la narration est particulière, chaotique, entrecoupée des vies de personnages célèbres, d’anecdotes historiques, de courts poèmes fabuleux. Impossible de coller une étiquette à cet auteur québécois, qu’un autre Eric, Québécois lui aussi, m’a fait découvrir dans le pays des (délicieuses) poutines.
Un petit dernier pour la route : le dernier film de Klapisch, tourné dans ma contrée d’origine, la Bourgogne. Je n’ai pas encore eu l’occasion de le voir, mais je garde des souvenirs précis de ses premiers films qui ont bercé mon adolescence et les années à suivre… Celui-ci sera forcément un bon millésime :)
Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter à tous d’excellentes vacances, douces, inspirantes et riches !
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