Hervé Séveno, président de la Fépie, propose d’encadrer légalement l’exercice de la profession, via l’obtention d’un agrément, « pour séparer le bon grain de l’ivraie ».
Sauf que tout le monde n’est pas d’accord au sein de la direction de la Fepie. Il existe une charte éthique qui s’impose aux membres, et elle suffit, pense l’un de ses dirigeants. Un agrément législatif suppose ensuite de définir les contours de l’intelligence économique, ce qui n’est pas évident. Et quand bien même il serait délivré, le sésame n’empêchera pas les entreprises qui le souhaitent de franchir la ligne rouge. La convention anti-corruption de l’OCDE a-t-elle éliminé toutes les valises de billets qui accompagnent des contrats d’armement ? « C’est vrai que la suspicion plane sur notre profession. Mais il vaut mieux sanctionner les clients et les prestataires qui agissent mal », estime Pierre-Antoine Lorenzi, le PDG de Serenus Conseil, l’un des leaders français du secteur.
Lu dans « Intelligence économique : les professionnels toujours en manque de reconnaissance », dans Les Echos du 02/11/09.
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