Je crois l’avoir très souvent entendu lors de mes sessions de formation ou de conseil : « on a une page Google+ pour le SEO« . Lire entre les lignes : le compte a été créé, il a vaguement été animé au début, mais aujourd’hui on le garde parce que c’est bon pour notre référencement naturel.
Et en définitive ? La réponse juste en dessous :)
Google+ en bref
Ce réseau social, souvent considéré comme un ersatz de Facebook, a été lancé en fanfare en 2011. Google souhaitait alors occuper une place déjà prise par l’autre géant américain (Facebook donc), pour compléter son panel d’applications aujourd’hui incontournables — Gmail ou Google Drive pour n’en citer que quelques unes.
Pour autant (et malgré plusieurs fonctionnalités assez innovantes, comme Hangout), cette tentative a fait pschitt et n’a pas rencontré son public. On a même qualifié Google+ de ville fantôme… En partie parce que la création d’un compte pour bénéficier de la suite bureautique collaborative de Google ou de Gmail menait à la création (souvent sans le savoir) d’un profil sur Google+.
Les entreprises ont elles aussi massivement investi ce réseau, cédant aux sirènes du référencement naturel facile — leurs publications sur ce réseau social leur auraient permis alors d’être mieux positionnés dans les résultats du moteur de recherche Google.
Ce qui a changé : le petit détail qui fait la différence
Et ce n’était pas tout à fait faux, au début en tout cas.
Dans la multitude de critères qui comptent pour le référencement naturel, il y a les « backlinks », ou liens entrants, qui désignent tous ces liens en provenance de sites extérieurs au vôtre et qui pointent vers l’une de vos pages web. Pour les moteurs de recherche, plus votre site a des backlinks (de qualité :) plus il est pertinent, et meilleur sera son positionnement.
Le rapport avec Google+ ? Ces liens peuvent être qualifiés de « do follow » ou « de no follow ». Ce qui correspond à « ok, ce lien prouve que ce site est pertinent » pour le « do follow », ou à « ce lien est invisible pour moi donc je ne l’inclue pas dans mes critères de pertinence » pour le « no follow ». Et les liens des publications sur Google+ sont passés en 2013 de « do follow » en « no follow »…
Le référencement naturel (SEO) n’est pas social (SMO)
Que retenir de tout ça ? Grosso modo, que Google+ est aujourd’hui un réseau social comme les autres. Et qu’il n’a pas plus d’impact sur votre référencement naturel que Facebook ou Twitter.
Par contre, Google+, au même titre que ses congénères, peut être intéressant en termes de SMO (référencement social, ou social media optimization, à placer en soirée entre deux coupettes de champagne). Ce qui veut dire ? Que les réseaux sociaux peuvent notamment générer plus de trafic sur votre site web, et même fidéliser ceux qui vous découvrent grâce à une publication sur Facebook, Twitter ou Google+ bien sûr. Car le nombre de visites est lui aussi un indicateur de poids dans les critères du référencement naturel.
Ceci dit, Google ne communique pas vraiment sur son nombre d’utilisateurs actifs. Quand on creuse un peu, on trouve de vagues chiffres, et surtout on constate que le Google+ est sorti des classements des réseaux sociaux les plus plébiscités en France.
Pour conclure
« Du coup, je fais quoi de ma page Google+ », vous interrogez-vous ? Comme pour tous les autres réseaux sociaux : posez-vous, prenez le temps de la réflexion et (je vous le donne en mille) définissez votre charte éditoriale et les outils que vous jugerez les plus pertinents pour communiquer. Fermez ou dépubliez, ceux qui sont inutiles, et concentrez-vous sur les réseaux sociaux qui vous permettront de rencontrer votre public.
Car on croit dur comme fer que des contenus de qualité ont beaucoup plus d’impact sur le SEO que la quantité — comme automatiser et dupliquer vos publications sur Facebook et Google+. Mieux vaut disposer de peu de comptes bien animés (= en phase avec les attentes de votre public notamment) que de faire du remplissage juste pour occuper un maximum d’espaces. Cela reviendrait à donner des coups d’épée dans l’eau ou pire à vous tirer une balle dans le pied, car vos réseaux risquent de finir comme Google+ : une ville fantôme.
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