Ce début de semaine, une mini délégation s’est déplacée à Bercy pour assister à l’événement Food is social, une après-midi de conférences dédiées aux bonnes recettes digitales du secteur.
Marques, agences, blogueurs ont studieusement (moi y compris) écouté les différents intervenants évoquer les tendances et enjeux de l’alimentaire et de l’agroalimentaire.
Le contenu, notre food du roi
Si vous doutiez encore de l’importance de soigner vos contenus, ce n’était pas le cas des intervenants de Food is Social qui n’ont cessé de clamer un discours que nous répétons chaque matin : le contenu n’est pas la 5e roue du carrosse et il a une soif terrible de stratégie, de réflexion et d’attention (d’amour, quoi).
Sur le web, vous n’êtes pas seulement en concurrence avec les acteurs de votre secteur, que vous connaissez bien et que vous avez certainement déjà identifiés. Dans une grande surface, si vos clients ont une féroce envie de biscuit, ils vont peut-être avoir une hésitation devant les boîtes qui côtoient les vôtres : des moins chères, plus séduisantes, ou simplement mieux placées dans le rayon. Ça fait partie du jeu.
Mais sur les réseaux et sur le net, ça se complique : vous êtes en concurrence aussi avec tous les autres secteurs. Si vous ne parvenez pas à capter toute son attention — aidé par vos super produits et le CM de votre agence préférée —, l’internaute qui cherchait à l’origine une recette à réaliser avec vos biscuits finira peut-être par se demander comment rédiger une lettre de motivation ou changer un pneu.
L’alimentaire et l’agroalimentaire n’ont pas été précurseurs de leur digitalisation. Pourtant, le potentiel de ces secteurs est énorme, à condition de comprendre les enjeux de la création de contenus et de consacrer un peu d’énergie (et ok, de budget) à créer et entretenir cette présence. Rome ne s’est pas faite en un jour, votre stratégie de contenu a elle aussi besoin de temps.
Test and learn, Test and Learn, Test and Learn…
Petite satisfaction personnelle : le mot « buzz » n’a été employé par les intervenants du Food is social qu’avec une très grande parcimonie. Ce qui n’est pas si commun, croyez-nous.
Parlons donc plutôt de Test and Learn, évoqué plus d’une fois lors de l’après-midi. Mais qu’est-ce que c’est ? Chez L’Œil au Carré, on aime beaucoup beaucoup la langue anglaise (et le punk, mais c’est un autre sujet). Pourtant on déplore parfois le manque d’entrain à essayer de proposer une traduction française à des concepts très simples qui paraissent parfois un peu élitistes aux oreilles des non avertis. Dommage ! Alors, bien sûr, la langue anglaise a cette capacité de synthèse si pratique mais posons-nous au moins la question…
Revenons à nos moutons : le Test and Learn, c’est une méthode qui consiste à découper votre projet (conquérir le monde avec votre dernière innovation) en sous-projets (conquérir votre neveu avec un chocolat) plus faciles à mettre en place, à tester, à mesurer, et donc à améliorer. Puisque, c’est bien connu, tout ce qui se mesure, s’améliore.
Une approche séduisante car elle n’est pas dénuée d’enthousiasme et de réalisme. Si on teste pour apprendre, cela sous-entend qu’on trouve des choses à tester, et donc qu’on échange, qu’on fouine, qu’on cherche. Un premier bon point.
Mais le Test and Learn dédramatise aussi l’idée d’échec, qui fait partie du jeu. Bien sûr, on préfère quand ça fonctionne mais dans tous les cas, le risque est très limité, on ne met pas un business en péril avec une nouvelle photo de couverture Facebook. Et vous savez quoi ? Avec un bad buzz non plus :-)
Le Test and Learn nous rappelle aussi à quel point les collaborations longues sont enrichissantes : pas seulement pour votre SEO, mais aussi parce que bien vous connaître est un atout indéniable pour restituer l’ADN de votre projet.
En définitive, ce Food is Social #3 nous a enthousiasmés et confortés dans notre envie de continuer à travailler avec les acteurs du food. Ou de la food… la question sera définitivement réglée pour l’année prochaine !
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