Déjà un peu plus d’un an que nous nous sommes formés à la facilitation graphique lors d’une virée parisienne ! Nous avions partagé notre enthousiasme et nos doutes dans un précédent article, l’heure de la mise à jour a sonné. La facilitation graphique en 2016, est-ce qu’on en mange enfin au petit-déjeuner ?
Cette envie d’en parler a notamment été motivée par notre collaboration avec l’équipe de 360 Possibles, où nous avions découvert cette pratique en live, avec les restitutions de Nicolas Gros. L’édition brestoise de 2015 nous a donné l’occasion de constater le chemin parcouru… et de nous sentir éternels padawans en voyant les pros de Wild is the game à l’action. La route est encore longue mais nous la suivons vaillamment !
En formation et sur le terrain
Deux contextes de pratique qui nous ont particulièrement convaincus ! En formation, la facilitation graphique est un pas de plus vers notre idéal : des supports très très éloignés du bon vieux Power Point, couplés à une restitution des échanges impactante et ludique. On a donc maintenant dans notre boîte à outils une charte éditoriale facilitée et on ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Évidemment, si nous sommes convaincus de la pertinence de ces formats, nous n’en oublions pas pour autant d’être à l’écoute de nos interlocuteurs pour leur proposer ce qui leur conviendra le mieux, dussions-nous aller jusqu’au Power Point.
Sur le terrain (conférences, réunions, ateliers), la facilitation est également une grande source de satisfaction. Et de frustration, certes, mais ça change petit à petit. Avec cet outil, la prise de note devient une occupation vraiment cool et franchement, pour rester concentré quand le sujet est un peu en dehors de nos centres d’intérêt, c’est assez épatant.
A condition d’atteindre une certain niveau de pratique, consulter à posteriori ce type de notes pourrait presque devenir un hobby. Ambiance : « Dites-donc, j’avais envie de changer la déco. Sincèrement, vous pensez quoi de faire une série d’affiches avec les bilans comptables 1972 des mairies d’Ille et Vilaine ? »
Dans le quotidien de L’Œil au Carré
Honnêtement, au quotidien, c’est un peu moins simple car nous passons quand même un certain nombre d’heures devant l’ordinateur. Réaliser une partie de nos tâches via la facilitation pourrait compliquer le processus : si nous faisons une synthèse de recherches pour un article, nous serons sans doute amenés à passer du crayon à la souris, puis du clavier au crayon…
Les interviews pourraient être un contexte favorable. Comme nous enregistrons généralement les échanges, nous pourrions nous concentrer sur la synthèse plutôt que sur le détail et obtenir rapidement la trame de notre futur article. Mais, l’exercice de l’interview sous-entend une écoute plutôt active : même en étant super agiles, nous pourrions rencontrer quelques difficultés à écouter, retranscrire et rebondir sur les propos de l’aimable personne qui accepte de répondre à nos questions.
Notre solution : tenter de préserver une place au crayon et au dessin dans la journée, ne serait ce que sous la forme d’un picto recopié en 30 secondes. Un dessin par jour, en d’autres mots.
Notre feuille de route
Vous l’aurez compris, notre enthousiasme n’a pas faibli depuis un an ! Mais pour continuer à avancer, nous devons continuer à considérer la facilitation graphique comme une priorité. Et sans pratique, point de salut ! Nous ne baisserons pas les bras avant d’être devenus la succursale « Grand Ouest » de Wild is the game…
Pour 2016, voilà donc nos pistes d’amélioration sur le sujet :
- poursuivre le travail de la bibliothèque de pictos : notre bibliothèque, ce sont les termes et problématiques récurrents de nos métiers, qu’on a donc besoin de savoir retranscrire très facilement en images.
- et aller plus loin ! On n’est pas devenus des pros du dessin mais comme on n’a jamais vraiment eu cette ambition, ça va, on le vit bien. Par contre, on a fait l’acquisition de deux ouvrages pour pouvoir ajouter un brin de créativité à nos… schémas ?
- se former à nouveau, sur un thème plus spécifique et plus « métier ».
- pratiquer, pratiquer, pratiquer.
On dit qu’il n’y a pas les mauvais dessinateurs d’un côté et les bons de l’autres mais simplement ceux qui ont arrêté de dessiner à 8 ans et ceux qui ont continué. De notre côté, on a repris et c’est plutôt pas mal !
Ajouter un commentaire