L’Arist Bretagne vient de publier les résultats d’une étude complète qu’elle a mené sur les pratiques des entreprises bretonnes en termes d’intelligence économique, étude qu’elle a mené en collaboration avec plusieurs acteurs publics (l’Agence Economique de Bretagne, Bretagne Innovation, les CCI de Bretagne et la Mission de Coordination à l’Intelligence Economique).
On y apprend notamment que les principales difficultés rencontrées à la mise en place de stratégies de veille efficaces sont :
- le manque de compétences en veille (29,2%),
- les liens insuffisants entre veille et démarche prospective de l’entreprise (22,1%),
- la définition des axes ou sujets de veille peu claire (18,1%),
- la difficulté à mobiliser les collaborateurs à la culture de veille et de l’échange (17,7%),
- le manque de vision stratégique au sein de l’entreprise (15,0%),
- le manque d’engagement de la direction dans l’animation de la fonction de veille (10,2%),
- l’absence de retour de la part des destinataires de la veille (8,4%).
D’ailleurs, seuls 11,9% d’entre eux affirment que la fonction de veille est bien structurée dans leur entreprise.
On y apprend aussi que :
- 77,7% des entreprises bretonnes n’ont pas suivi de formation aux usages d’internet,
- à l’inverse, celles qui ont été formées à ces usages sont plus nombreuses à déclarer avoir une démarche de veille structurée, mais aussi à utiliser davantage internet comme source d’information,
- pourtant ils sont seulement 35% à penser que se former à ces usages pourrait les aider à être plus efficace en termes de veille,
- 15,9 % des participants affirment consulter les réseaux sociaux, 11,9% les flux RSS ou encore 9,7% les outils de surveillance de pages web,
- 8,8% déclarent contribuer à des services 2.0 dans le cadre de leur travail,
- enfin 34,7% des entreprises interrogées surveillent leur image sur internet.
Et c’est donc sans surprise que seulement 19,9% des entreprises bretonnes interrogées sont pleinement satisfaites des outils de veille qu’elles utilisent.
Élément positif, ces entreprises souhaitent très majoritairement bénéficier d’un bilan personnalisé sur leurs pratiques en veille & IE (73,6%).
Le comité de pilotage de cette étude a d’ores et déjà détaillé les points sur lesquels il est important de travailler pour sensibiliser davantage les entreprises, avec notamment l’objectif de « rendre l’intelligence économique plus concrète et appropriable » ou encore de « créer une communauté d’entreprises autour de l’IE ».
A suivre !
Arnaud Briand a commenté :
Bonjour,
Merci pour ce billet, passionnant. Sa lecture m'interroge sur un point. Huit entreprises bretonnes sur 10 ne sont pas satisfaites des outils de veille qu'elles utilisent. Est-ce que l'activité de veille dépend au premier chef des outils, ou plutôt des humains qui vont être ensuite capable de traiter l'information ?
Je me souviens d'un client qui s'interrogeait sur Digimind, mais qui ensuite n'avait personne pour traiter les informations collectées.
Merci pour votre réponse.
Beau site, encore un coup des luna guys :-), c'est terrible !
Marie a commenté :
Je dirai : les deux mon capitaines ;)
Sans traitement humain, l'outil n'est rien, et vice et versa.
L'objectif des outils de veille : faire gagner du temps sur les tâches chronophages (comme la collecte) pour se concentrer sur l'analyse. Mais sans intervention humaine, et malgré les possibilités offertes par des outils comme AMI ou Digimind, il y a peu d'intérêt à investir dans ce type de solutions.
Pas de solution magique donc, il faut les deux : un bon outil et un bon veilleur !
Ajouter un commentaire