En ce début d’année chacun y va de son bilan chiffré. LinkedIn aurait dépassé la barre des 100 millions d’utilisateurs dans le monde (dont environ 3 millions en France). Facebook aurait pour sa part atteint les 20 millions de membres français et les 500 millions à l’international (ce qui était déjà le cas il y a 6 mois, d’où une once d’incertitude et l’emploi du conditionnel ;)
Viadeo aurait 35 millions d’utilisateurs à son actif, dont un peu moins de 4 millions en France.
Dans le cadre de formations, je propose des sessions de prise en main et de personnalisation des différents réseaux sociaux, pour aborder ensuite les fonctionnalités avancées. Voici donc quelques conseils et retours d’expérience sur leur utilisation.
Être présent plutôt qu’absent
J’en ai parlé précédemment : ces réseaux sont à mon avis une source extrêmement riche pour s’informer, se rencontrer, se promouvoir… En conséquence, il me parait plus intelligent de développer sa présence sur les réseaux sociaux plutôt que de cultiver la distance et l’anonymat.
Toutes les excuses sont bonnes pour ne pas y aller, en passant de « ça ne sert à rien » à « c’est une perte de temps » ou encore « si c’est pour être fliqué… »
Pourtant, le seul fait de créer un compte sans forcément y passer des heures permet :
- d’être tout simplement visible et de s’ouvrir à de nouvelles opportunités (de travail, de collaboration, de nouveaux projets…) ;
- de construire son identité numérique (en cohérence bien sûr), ce qui permet aussi de se démarquer de ses homonymes (je suis Marie Armand de L’Œil au Carré, et pas Marie Armand en jupe fendue sur Facebook, ou Armand Marie routier sur Viadeo) ;
- enfin et surtout de ne pas rester en situation de fracture numérique. Par expérience, et même si ce n’est qu’une généralité, les plus réfractaires aux réseaux sociaux sont souvent ceux qui n’y connaissent pas grand chose (et par conséquent qui en ont peur).
Les règles de bases
Ceci dit, lorsqu’on décide de développer sa présence sur ces réseaux, et donc de participer, il convient de le faire en toute intelligence pour éviter certaines déconvenues. J’en avais déjà parlé dans un billet sur Facebook : la première règle est selon moi celle du bon sens.
Le fait d’être seul devant son ordinateur peut être trompeur, l’astuce serait peut-être de s’imaginer sur une place publique (ce que sont en définitive ces réseaux, mais en mode virtuel).
Dans la « vraie vie » donc, on ne dirait pas à son supérieur qu’il est ***, on ne crierait pas à tout le monde qu’on vient de rencontrer quelqu’un alors qu’on est déjà en couple, bref, on ne donnerait pas des détails de sa vie privée ou professionnelle à qui veut l’entendre.
Sur les réseau sociaux, c’est la même chose.
Pour éviter de tout mélanger, il est important de dissocier la sphère professionnelle de la sphère privée en créant différents comptes sur un même réseau (un Facebook pro, un Facebook perso), ou en réservant un réseau pour les amis (Facebook par exemple) et d’autres pour les échanges professionnels (Viadeo, LinkedIn, etc.)
D’ailleurs, en y réfléchissant bien, cloisonner ces deux aspects de la vie quotidienne sur les réseaux sociaux permet de les utiliser pleinement pour ce pour quoi ils ont été choisis. Je m’explique : on peut se consacrer entièrement à ses relations privées et les entretenir sur le compte qui y est dédié, même chose pour les comptes professionnels.
Autre conseil pour éviter les problèmes : jeter systématiquement un œil aux paramètres de confidentialité. Par défaut, les profils créés sont publics. De la même manière qu’on pense presque systématiquement à personnaliser sa photo et son profil, il est important d’avoir aussi le réflexe de personnaliser les options publiques ou privées.
Et puis si on a envie…
… on peut aller plus loin dans l’utilisation de ces réseaux. Viadeo et LinkedIn, pour ne citer qu’eux, ajoutent assez régulièrement de nouvelles fonctionnalités qui peuvent être très pratiques :
- organiser son carnet d’adresses (avec des tags, des commentaires, des cartes de visite virtuelles à exporter) ;
- surveiller de plus près une entreprise ou une personne (fonctionnalités plus intéressantes sur LinkedIn) ;
- ou tout simplement participer aux discussions, répondre à des questions et donc se promouvoir.
LinkedIn a d’ailleurs tout récemment lancé un nouvel outil, InMaps, dont l’objectif est de cartographier ses relations (regroupées par couleur qui symbolisent des affinités ou critères communs). Je vous invite à lire le billet de Terry à ce sujet si vous souhaitez en savoir plus.
En bref, on peut se développer sur ces réseaux en commençant petit (un compte) et simple (Viadeo plutôt que Twitter), et avancer progressivement tout en s’informant sur les règles à suivre. Et il n’y a pas de limite d’âge ou de profession pour cela ;)
Stephan a commenté :
Quelqu'un a dit :
"Myspace c'est le bar, Facebook c'est est le barbecue au fond du jardin et Linkedin c'est le bureau"...
Comme expliqué ci-dessus, les réseaux sociaux sont effectivement une opportunité ; à condition de bien gérer son compte.
Les "anti-réseaux sociaux" ne sont généralement pas inscrits sur ces sites. Ils sont "contre", le plus souvent, parce qu'ils ne comprennent pas exactement ce qui s'y passe et ce qu'on y fait...
Séverine VERGUET a commenté :
Très bon article Marie,
Je rejoins ton analyse et l'importance de sensibiliser les étudiants pour mieux appréhender ces outils et les informer des enjeux. Ils s'interrogent beaucoup sur leur présence sur les réseaux sociaux et leur impact sur leur "employabilité". Mon message : il vaut mieux être pro actif sur les réseaux que passif et subir les changements...
Tout est question de posture et de mesure, la maitrise de son image et du contexte dans lequel la personne évolue.
De la même manière qu'un jeune dipômé ne s'habillera pas pour aller travailler chez Ernst&Young ou chez Salomon, on se présente différemment sur les réseaux sociaux selon son contexte...
Le bon sens, tu le résumes très bien.
Marie Armand a commenté :
@Séverine VERGUET
Merci Séverine pour ton commentaire.
J'ai retweeté il y a qqs jour un article à ce sujet : Faut-il interdire ou éduquer les étudiants http://www.cheznadia.com/archives/2011/02/les-medias-sociaux-a-lecole-interdire-ou-eduquer.html
Interdire, c'est laisser dans l'ignorance... et c'est à mon avis la pire des solutions !
Ajouter un commentaire