La France, qui vient de réviser en profondeur ses priorités stratégiques, a décidé d’enrichir son arsenal d’une arme aussi redoutable que virtuelle: la « lutte informatique offensive » (LIO).
« Dans le domaine informatique plus que dans tout autre milieu, il faudra, pour se défendre, savoir attaquer », affirme le Livre blanc sur la défense et de la sécurité nationale, publié mardi.
(…) De plus en plus nombreux, complexes et interconnectés, les réseaux numériques militaires véhiculent, du champ de bataille aux états-majors, des informations vitales. Mais conçus le plus souvent selon une architecture similaire à internet, ils en partagent peu ou prou les vulnérabilités, offrant une cible de choix.
(…) Deux maîtres-d’oeuvre ont été désignés: l’état-major des armées et des « cellules spécialisées » non précisées. Leur première tâche sera d’élaborer un « cadre d’emploi » et des outils spécialisés, armes numériques ou laboratoires.
A cette dimension offensive, s’ajoute cependant une dimension défensive avec la création d’un Agence de la sécurité des systèmes d’information. Celle-ci prendra le relais de la très discrète Direction centrale de la sécurité des systèmes d’information qui ne compte que 110 collaborateurs.
Et mon passage « préféré » :
Pour Bernard Carayon, député UMP et chantre de l’intelligence économique, la « guerre informatique » n’est ni plus ni moins que le « troisième stade de la guerre dans l’histoire de l’humanité, après la guerre conventionnelle où s’affrontaient des hommes et la guerre nucléaire amorcée par Hiroshima ».
Lu dans : La France s’arme pour mener la guerre informatique, dépêche AFP du 18 juin 2008.
Le livre blanc sur la défense et la sécurité est consultable ici
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