Moi qui avait une confiance quasi aveugle dans les données scientifiques publiées (j’exagère, mais j’ai été surprise), j’ai lu aujourd’hui dans Le Monde que « les errements de la science sont (…) légion ».
D’après une étude menée par la revue américaine Nature, sur près de 8 000 chercheurs du secteur biomédical questionnés anonymement, 33 % d’entre eux ont avoué un « comportement coupable » au cours des trois dernières années.
Il s’agit entre autres de modification de résultats à la demande d’un bailleur de fonds (15,5 %), d’omission de résultats contradictoires (6 %), de pillage d’idées (1,4 %), de données falsifiées (0,3 %), ou l’appartenance non signalée à une entreprise (0,3 %).
A savoir, toujours d’après cette étude, ces fautes sont plus nombreuses en milieu qu’en début de carrière (38 % contre 28 %)…
Selon le quotidien du soir, plusieurs pays dont les Etats-Unis, l’Allemagne ou l’Angleterre, enquêtent et traquent les fraudeurs. La France, quant à elle, est à la traîne.
Dans ce contexte, Jean-Pierre Alix, actuellement chargé des relations science-société au CNRS, s’est vu confier par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche une mission sur l' »intégrité scientifique »:
Plutôt qu’un rapport voué à finir dans un tiroir, il prévoit d’organiser un colloque à la fin de l’année, afin de « sensibiliser et d’impliquer les institutions scientifiques ». Tout un système est à bâtir, permettant le dépôt de plainte, l’examen contradictoire et la sanction éventuelle.
Lu dans La France s’attaque à la fraude scientifique, dans Le Monde du 07 février 2008.
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