Je n’ai pas été très active sur ce blog ces deux dernières semaines. Et pourtant, ce n’est pas faute de lire des choses très intéressantes… c’était le cas hier, avec notamment un article du Figaro.
D’après le quotidien, une récente étude du Credoc réalisée en Ile-de-France montre ô combien nos poubelles sont une mine d’informations: dans quatre conteneurs sur cinq, des données confidentielles ont été trouvées, qu’elles proviennent des entreprises (listings clients, informations commerciales diverses, etc.), ou des particuliers (relevés bancaires, factures, etc.).
J’étais surprise d’apprendre que près de 20% des poubelles de particuliers « sondées » contenaient des informations bancaires!!
Ces négligences peuvent avoir de graves conséquences, non seulement pour les entreprises car elles laissent sur la voie publique des informations confidentielles voire stratégiques, mais aussi pour les particuliers qui risquent l’usurpation d’identité. J’étais assez étonnée de voir avec quelle facilité il est possible de se procurer les papiers d’identité d’une autre personne :
Il suffit de rassembler le nom, la date et la localité de naissance d’une personne pour usurper son identité. Le fraudeur fait alors une demande par courrier à la mairie de naissance de la victime pour obtenir un acte de naissance authentique. Puis il déclare la perte ou le vol de l’ensemble de ses papiers dans un commissariat de police. Muni de l’acte de naissance, de la déclaration de vol et de quelques factures, il lui sera facile d’obtenir un passeport, un permis de conduire ou une carte d’identité.
Toujours d’après cet article, les déclarations de perte de papiers d’identité ont bondi entre 1999 et 2005 : de 660 à 45177! Plus de 6000 dossiers de suspicion de fraudes à l’état civil sont en cours au ministère de l’Intérieur…
Moralité : pour protéger ses infos, commençons d’abord par des petites habitudes simples mais efficaces! (Détruire les papiers qui sortent de chez soi ou de son bureau, ne pas noter sur des feuilles volantes des infos importantes, ou encore éviter de parler haut et fort de son boulot dans les lieux publics…)
Pour la petite histoire, j’ai pu constater encore une fois ce matin qu’il suffit parfois de petits réflexes pour éviter de laisser passer des infos qui devraient rester confidentielles… En négociation depuis plusieurs jours avec la directrice communication d’un grand groupe, nous devions nous rappeler ce matin. Je l’appelle à l’heure convenue : pas de chance, elle est en rendez-vous! Est-ce-que je pourrais patienter le temps qu’elle termine? J’ai patienté presque 10 minutes, pendant lesquelles j’ai pu écouter sans trop de problème la fin de cette réunion, le combiné de son poste étant négligemment posé non loin du lieu de discussion…
Lu dans Vols d’identité : les poubelles sont des mines d’or pour les escrocs, dans Le Figaro du 07 octobre 2008.
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