14 mois en filature chez L'Œil au Carré

Comment résumer 14 mois passés chez L’Œil au Carré ? 14 mois, mine de rien ça commence à faire. Pour vous donner une idée, cela fait approximativement 7 fois le temps de gestation d’une loutre, pas mal non (ça en fait des loutres !) ? Mais je ne vais pas vous parler de loutres aujourd’hui mais plutôt de mon expérience dans cette irréductible petite agence rennaise (même si ce n’est pas l’envie qui m’en manque).

Pendant 14 mois j’ai eu la chance, que dis-je, l’honneur d’intégrer l’équipe de L’Œil au Carré, d’occuper le petit bureau à droite en rentrant, mais surtout d’enfiler le dossard de celle qui allait illustrer, photographier et capter tout ce qui allait se passer autour de nous. Petite voix oblige, la tâche n’allait pas être aisée et il allait falloir m’armer d’un mégaphone pour me faire entendre, mais je l’ai acceptée, dignement, prête à me surpasser, à me rouler dans la boue et franchir des clôtures de barbelés. (Spoiler alert : il n’y a eu ni boue, ni barbelés, vous pouvez franchir la porte de l’agence sans crainte, ils sont un peu fous mais gentils, si cette question vous taraudait depuis des mois). Après la lecture de ce billet, vous saurez tout : Marie est-elle toujours fraiche et pimpante dès le matin, Stéphanie mange-t-elle toujours des plats dignes de Top Chef chaque midi et Colin fait-il des pompes près de son bureau entre deux billets rédigés ? (L’un de ces faits est vrai et parce que j’aime le suspense, je ne révèlerai pas la réponse dans cet article)

Atteignant enfin ma toute dernière année d’études (ouiiiiiiii), j’arrivais avec plein d’idées plus ou moins floues en tête. Rappelez-vous de cette dernière année d’études : ce moment où l’on ne sait tout de même pas bien où l’on va, où l’on se demande si finalement monter un élevage d’escargots comme lorsque l’on était petit ne serait pas une meilleure idée. Peut-être que finalement, les escargots comme animaux de compagnie seraient l’avenir de notre pays ? Il fallait tout de même que je trouve quelle serait ma destinée et je comptais bien sur cette expérience pour m’y aider. Accompagnée de mon appareil photo, de ma tablette graphique et de mes crayons, j’ai donc franchi les portes des bureaux (qui à l’époque se situaient rue du Maréchal Joffre, oui oui, juste à côté de Roadside et de ses délicieuses frites dégoulinantes de fromage) prête à en découdre avec mon avenir.

Tout au long de l’année j’ai énormément appris aux côtés de cette petite équipe : j’ai appris à ne plus avoir peur d’aller déranger les gens lors de rencontres, à ne pas être gênée de photographier des inconnus qui se demandaient bien qui j’étais (c’est vrai qu’être photographié ce n’est pas forcément très agréable, je le conçois) et j’ai appris à m’affirmer un peu plus aussi, eh, ça compte ! Autant de petites choses chouettes qui ont été selon moi toutes aussi importantes que tout ce que j’ai pu faire de concret (= les moments où je me roulais dans la boue si vous avez bien suivi). J’ai appris à travailler aux côtés d’une équipe, à toucher à plein d’univers différents et à compléter mes compétences en me frottant à des milieux dans lesquels je n’étais pas forcément à l’aise. Un stage — et une alternance encore plus — est l’occasion parfaite pour tester, expérimenter et apprendre mille et une choses dans un cadre bien différent de celui que l’on nous propose sur les bancs de l’école. Quoi de mieux au final pour savoir ce qui vous plait le plus que d’essayer ?

Aujourd’hui ça y est, c’est mon dernier jour (c’est le moment de sortir les violons) et après ces 14 mois passés sur ce bureau à droite en rentrant, j’en retire une expérience énorme : je sais désormais (à peu près) où je vais, quoi faire et (presque) comment. J’ai passé une super année, aussi chargée soit-elle, à travailler sur plein de projets différents tout en entourée de personnes en quête constante du travail bien fait. L’avantage d’une petite équipe c’est bien ça : faire plein de choses différentes et ne jamais avoir le temps de s’ennuyer. ll ne me reste donc plus qu’à faire mon tout petit carton, ranger mes crayons et m’envoler vers mon avenir !

Alors merci, merci, merci de m’avoir fait une petite place à vos côtés, c’était vraiment, vraiment, vraiment hyper chouette (et bon courage pour ranger mon ordinateur) !

Pensiez-vous réellement que j’allais vous révéler les dessous de L’Œil au Carré ? Ce qu’il se passe au 10 rue Pont aux Foulons reste au 10 rue Pont aux Foulons.