Facebook, Instagram, Twitter… Entre nous, c’est une histoire qui dure et l’article de Léa sur la place qu’occupent les réseaux sociaux dans sa vie de jeune adulte m’a inspiré un autre sujet. Attachez vos ceintures, nous voilà partis pour remonter dans le temps !
Il y a quelques mois, j’ai reçu une notification de la part de Facebook qui se réjouissait de m’avoir accompagnée durant ces 10 dernières années. Au-delà de ce fulgurant rappel du temps qui passe et qui laisse ses marques sur mon visage, ce message m’a renvoyée à mon rapport aux réseaux. Car, j’en suis convaincue, notre usage de ces outils évolue en même temps que nous.
2008 : le début de mon existence parallèle sur les internets
Ma première inscription sur les réseaux sociaux remonte à fin 2008, abstraction faite des nombreux Skyblogs que j’ai pu entretenir amoureusement quand j’étais ado. J’ai commencé avec Hi5, assez peu connu en France mais plus que populaire dans mes cercles de l’époque.
Dans l’année qui a suivi, j’ai enchaîné avec Facebook. Étant encore au lycée, je n’avais pas grand monde dans mes contacts mais, très vite, c’était devenu la course à qui aurait le plus d’amis.
Pour faire court, mes journées se résumaient à :
- Raconter ma vie à la troisième personne (et en anglais, c’était trop badass),
- Rejoindre des groupes du style « La place à côté du radiateur <3 » ou « Les Schtroumpfs rouges c’est les meilleurs »,
- Envoyer des « pokes » à mon crush et attendre désespérément qu’il me « poke back »,
- Vendre mes amis sur Friends for Sale et répondre à des quiz,
- Changer ma photo de profil à chaque sortie entre copines,
- Commenter les statuts de mes potes.
S’il fallait ne retenir qu’une seule vidéo qui a marqué mes débuts sur Facebook, je choisirais d’office celle-ci :
2014 : Instagram et Twitter sur fond de culture et de rencontres trop cool
Pendant cinq ans, je n’ai pas vraiment fait grand-chose sur la Toile à part exprimer mon opinion auprès de mes amis réels et virtuels. Puis, autour de 2014, j’ai commencé à me plonger dans l’univers de la culture et à faire des rencontres vraiment sympathiques.
Twitter me semblait être le lieu idéal pour partager mes coups de coeur littéraires et cinématographiques. Je m’y suis donc inscrite mais je tweetais sans vraiment y voir d’intérêt.
Un ami m’avait aussi parlé d’Instagram en ces mots : « une appli sur laquelle tu peux partager des photos de ton quotidien ». Insta est alors très vite devenu mon nouveau terrain de jeu. Le point commun de mes publications de l’époque ? Des hashtags qui feraient office de sous-titres si ces images étaient des vidéos (#chenille, #coucoutoi, #goodmorning), des photos « random » de qualité plus que discutable et des filtres que je trouve immondes aujourd’hui. Mais à l’époque, c’était stylé !
https://www.instagram.com/p/eurMFQQp-4/
2016 : Snapchat, le déclic
En 2016, j’ai commencé à entendre parler de Snapchat et je me suis laissée tenter. Verdict : quelle appli compliquée à prendre en main ! Une dizaine de snaps ont suffi pour confirmer cette première impression…
C’est à partir de ce moment que je me suis rendu compte de mon utilisation très sélective des réseaux sociaux. J’ai inconsciemment défini une sorte de cible — sur la base de critères totalement subjectifs — pour chaque application : Facebook pour les amis proches, Instagram pour la Terre entière, Twitter pour ceux qui voudraient me lire et pour contacter les services Client (particulièrement réactifs sur la twittosphère).
Quid des autres réseaux sociaux ? C’est simple : je n’arrive pas à leur trouver une utilité. Aussi, ce triptyque occupe déjà une grande partie de mon temps libre. Télécharger d’autres applications juste pour renforcer ma présence sur les internets, n’a à mon sens aucun intérêt.
2020 : où me trouver ?
Aujourd’hui, j’ai troqué mon rôle de grande bavarde-qui-expose-toute-sa-vie-sur-le-net pour celui de spectatrice. Je partage énormément via la messagerie ou dans des groupes « fermés » sur Facebook, je poste mes coups de cœur sur Instagram quand j’y pense, et je réagis aux tweets les plus drôles les soirs de Koh Lanta.
Est-ce parce que j’essaie de faire plus attention aux données personnelles que je laisse traîner sur internet ? Peut-être que oui, mais je sais que je n’y couperai jamais totalement, donc je n’opte pas pour la solution radicale de supprimer mes comptes.
En somme, je suis une utilisatrice qui ne se prend pas la tête mais qui a besoin des réseaux sociaux pour se repérer dans la société. Leur destination a, certes, évolué au fil du temps, mais c’est à travers eux que je m’informe et que je peux partager rapidement des sujets plus ou moins sérieux, du meme incontournable à l’actu du moment. L’avenir nous dira si à 40 ans, je tiendrai toujours le même discours ou si j’aurai quitté toutes ces plateformes pour redevenir anonyme !
Ajouter un commentaire